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Un jeu pour s'amuser à écraser des passants


ouiouiteur

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Voici un article relevé sur le net .... les personnes attribuant la censure aux jeux tel gta devrait y jeter un coup d'oeil ...  http://camusd.free.fr/forum/smileys/eek.gif

 

 

 

Les premières images qui apparaissent à l'écran sont celles d'une brute à la démarche menaçante munie d'une batte qui se dirige vers son garage et monte dans sa voiture. Pour une raison que j'ignore, dès la sortie du garage, mon fils aux commandes circule dans la file de gauche à toute allure. Des piétons se jettent devant ses roues. Il les renverse impunément. «Tu roules à gauche! Mais tu ne t'arrêtes pas? Tu viens de renverser quelqu'un!»

 

Ta mission: tuer un dealer

 

«Ne t'en fais pas, maman. Ici, les piétons se battent entre eux ou se jettent sur les voitures, on ne peut rien faire pour eux. Il faut simplement les ignorer», me rassure-t-il. J'apprendrai par la suite que s'ils agissent ainsi, c'est grâce à un code publié dans un magazine spécialisé de trucs et astuces (dit éloquemment «cheat sheets» en anglais) qui permet de modifier leur comportement.

 

Attentive, j'assiste à ma première mission. Dégommer un marchand de nouilles qui vend de la drogue. L'homme en question est bien gardé, et le tuer n'est pas chose facile. Rafales de tirs à la première personne, cartons dans la foule, course-poursuite dans la ville, puis finalement, il est abattu.

 

Deuxième mission: un vol à main armé pour dérober un convoyeur de fonds. Troisième mission: abattre tous les membres de l'équipage d'un cargo colombien. Il reste un peu plus de 70 missions à accomplir. J'avoue en avoir déjà assez et j'essaie de comprendre l'engouement de mon fils de 12 ans.

 

«Tu es conscient que c'est d'une violence extrême et complètement immoral?» «C'est un jeu d'adresse et de stratégie, et j'aime bien accomplir les missions, me répond-il. Je sais bien qu'il ne faut pas se comporter ainsi dans la vraie vie. Dans la réalité, une personne a une vie qui a de la valeur pour ses proches, mais dans un jeu vidéo, les personnages sont créés à base de logiciels, ils n'ont pas de valeur.»

 

Je demande alors à son ami, Henri, 13 ans, s'il n'est pas choqué par toute cette violence. «Dans un jeu, me dit-il, tout n'est qu'une série de milliers de 1 et de 0. Ce n'est pas réel, c'est virtuel. Ce n'est pas comme dans un film où l'on fait de la fausse violence sur des vraies personnes, ce qui est bien pire!» Je reste stupéfaite devant leur raisonnement. Je me tourne alors vers Oliver, 10 ans, qui connaît ce jeu pour avoir un frère aîné qui le pratique. «Tu n'as jamais fait de cauchemars après avoir joué à un jeu pareil?» «Non, jamais. Ce n'est pas comme au cinéma: je n'ai jamais peur avec un jeu vidéo, on voit bien que ce n'est pas vrai.»

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